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Qu’est-ce que l’âgisme et comment y remédier ?

Lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé sa campagne contre l’âgisme en 2018, elle a voulu sensibiliser la communauté mondiale à la forte prévalence de l’âgisme. L’OMS définit l’âgisme comme “les stéréotypes, les préjugés et la discrimination à l’égard des personnes en raison de leur âge”. [Il] découle de la perception qu’une personne peut être trop âgée ou trop jeune pour être ou faire quelque chose”[i].

Bien sûr, toutes les formes de discrimination sont blessantes et méritent une plus grande sensibilisation, mais au fil des ans, l’âgisme a été considéré comme une forme de discrimination plus acceptable sur le plan social. Un article sur la prévalence de l’âgisme a noté qu’il y a une acceptation sociale importante de l’âgisme dans la culture américaine – de la télévision, des médias sociaux, et même des interactions quotidiennes. Mais l’article cite également des recherches qui suggèrent qu’éduquer les gens sur l’âgisme peut les aider à le surmonter.

Et cela ne pourrait pas arriver à un meilleur moment ; Notre service d’aide a domicile nous parle de l’OMS qui estime que la population vieillissante va presque doubler d’ici 2050, ce qui rend d’autant plus nécessaire de commencer à combattre l’âgisme dès maintenant.

L’âgisme implicite

L’âgisme implicite fait référence aux pensées, sentiments et comportements subconscients qui façonnent l’attitude d’une personne envers des personnes plus âgées ou plus jeunes. Ce type de préjugé est considéré comme inconscient, ce qui signifie qu’une personne peut avoir un comportement discriminatoire sans vraiment savoir ce qu’elle fait ou pourquoi elle le fait. L’âgisme, qu’il soit conscient ou non, peut toujours être douloureux à vivre.

Les préjugés inconscients peuvent encore conduire à ce que des personnes âgées ne soient pas embauchées pour des emplois pour lesquels elles sont qualifiées, à ce qu’elles soient traitées injustement, voire à ce qu’elles soient négligées ou ignorées.

L’âgisme implicite est également un facteur qui influe sur la façon dont nous nous percevons en vieillissant. L’OMS note qu’un préjugé inconscient à l’égard des personnes âgées peut contribuer à expliquer “pourquoi les personnes âgées essaient souvent de rester jeunes, ont honte de vieillir et limitent ce qu’elles pensent pouvoir faire au lieu d’être fières d’avoir accompli leur vie.

Ce biais, à son tour, peut avoir un impact négatif sur les résultats de santé, également. Il peut conduire les personnes âgées à ne plus participer à la société, ainsi qu’à l’isolement et à la solitude, qui ont été liés à la dépression, à l’anxiété et à la mort prématurée chez les personnes âgées.

Bien qu’il existe des lois et des politiques pour aider à lutter contre l’âgisme, l’OMS estime que l’on peut faire plus. Elle a constaté que les politiques mondiales en matière de vieillissement “sont souvent non coordonnées, fragmentées ou inexistantes”. En même temps, l’âgisme … est un puissant obstacle au développement de bonnes politiques et pratiques.

Cela ne signifie pas pour autant que la façon dont nous abordons le vieillissement ne peut pas être modifiée à l’échelle mondiale.

Combattre l’âgisme

L’éducation et la sensibilisation sont les meilleurs moyens de lutter contre l’âgisme, ainsi que ce que l’OMS décrit comme un effort collectif, concerté et coordonné à l’échelle mondiale. La campagne mondiale de l’OMS pour lutter contre l’âgisme vise à construire un monde pour tous les âges en changeant notre façon de penser, de sentir et d’agir face à l’âge et au vieillissement. Pour atteindre ces objectifs, elle continue de mener des recherches sur l’âgisme, notamment sur la façon dont il est vécu, la façon dont il est mesuré et les conséquences qui lui sont associées, et de sensibiliser à l’âgisme grâce à une coalition mondiale de parties prenantes.

Outre ce que l’OMS essaie de faire au niveau de la société, il existe des moyens pour les individus de contribuer à l’éradication de leurs propres préjugés implicites sur le vieillissement :

  • Faire du bénévolat auprès des personnes âgées.

Lorsque vous obtenez des informations par le biais de médias tels que la télévision, le cinéma et les médias sociaux, il peut être difficile de dépasser les stéréotypes. En passant régulièrement du temps avec des personnes âgées, vous pouvez constater par vous-même combien le vieillissement peut être compliqué et non linéaire. Au lieu de voir toutes les personnes âgées comme étant les mêmes, vous pouvez commencer à reconnaître la diversité, la vulnérabilité et la beauté du vieillissement. L’empathie est la première étape pour briser les pensées et les habitudes discriminatoires.

  • Commencez une pratique de méditation.

Lorsque les préjugés sont considérés comme inconscients, il peut être difficile de savoir comment votre propre comportement est affecté, mais une pratique régulière de la méditation peut vous aider à devenir plus conscient de votre propre comportement et de vos pensées discriminatoires. Un article publié fournit des preuves scientifiques qui détaillent les avantages qu’une pratique de la méditation consciente peut avoir sur les préjugés implicites – la conscience peut nous aider à voir le contexte derrière les actions des autres, peut diminuer nos propres préjugés négatifs et peut nous aider à voir les autres comme des égaux.

  • Encouragez les entreprises locales à embaucher des personnes âgées (ou, si vous dirigez une entreprise, embauchez des personnes âgées).

Les personnes âgées ont une grande expérience de la vie et beaucoup à offrir aux entreprises. Le programme Age Smart Employer a aidé un certain nombre d’entreprises à embaucher, former, retenir et soutenir des travailleurs de plus de 50 ans, et les résultats ont été bénéfiques pour toutes les personnes concernées. D’autres entreprises du pays ont mis en place des programmes similaires et déclarent que la participation de travailleurs âgés est bénéfique pour leur entreprise. En encourageant les interactions intergénérationnelles sur le lieu de travail, les jeunes peuvent modeler la façon dont ils perçoivent les personnes âgées en se basant sur des interactions réelles, plutôt que sur ce qu’ils voient dans les médias.

Comme pour toute question qui doit être abordée, la reconnaissance du problème est la première étape vers la recherche d’une solution. Prenez le temps d’examiner vos propres préjugés implicites et de réfléchir à la manière dont vous pouvez agir pour les combattre. N’hésitez pas à partager vos réflexions dans la section “Commentaires” ci-dessous.

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